Le 17 mars 2009, s'est tenu la première réunion du groupe technique national pour le PDMF. A cette occasion je publiais le billet suivant :
Comme je le disais dans le papier précédent (Pourquoi l'EAO n'a pas marché ?), j'ai commis un article il y a quelques années : L’éducation à l’orientation en tant qu’innovation, publié dans PERSPECTIVES DOCUMENTAIRES EN ÉDUCATION, N° 60 - L'éducation à l'orientation, 2003 (publié en fait en 2005) , INRP. Il se trouve maintenant sur le site. Voir dans Documents, la page consacrée à l'éducation à l'orientation.
J'y indiquais une conception ternaire de l'orientation que j'avais développée depuis quelques années au cours des formations concernant l'EAO que je résume dans le schéma ci-joint. Pour un commentaire plus détaillé voir mon article.
L'une des raisons de l'échec de l'EAO est sans doute que la distinction entre ces trois problèmes pratiques ne fut jamais clairement formulée.
Aujourd'hui avec le PDMF je crains que le même problème ne se pose et d'autant plus que le contexte institutionnel reste le même. Nulle interrogation de l'existence des procédures d'orientation ne semble se manifester.
Comment des personnels dont la tâche est de faire fonctionner les procédures pourraient se mettre à distance de celles-ci ?
Comment, lorsqu'on a le rôle en particulier de professeur principal, s'extraire de la pression temporelle de la fin de l'année pour permettre aux élèves de se projeter dans le futur ? La plupart du temps, le temps consacré à l'EAO était décerné aux PP. Il en était de même pour les heures de vie de classe. Or il semble bien que l'exercice du PDMF, qui ne repose sur aucun temps pédagogique spécifique, sera proposé dans le cadre des heures de vie de classe ! Ce qui d'ailleurs dans le même temps remet en question les objectif de l'heure de vie de classe !
Comment dans un contexte institutionnel basé sur la contrainte, peut-on sérieusement éduquer ? Dans la plupart des pays ayant une éducation sérieuse à l'orientation, il n'y a pas de procédures d'orientation. La question de la répartition et de la sélection se pose également bien sûr dans ces pays, mais elle ne passe pas par le jugement des professeurs qui enseignent aux élèves.
Je développerais plus tard cette situation très particulière de l'enseignant français.
Bernard Desclaux, publication originale le 18 mars 2009
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