Le printemps est généralement studieux. A l’approche des examens, des dernières évaluations, la pression monte. Un climat d’excitation règne dans les établissements scolaires et universitaires.
Beaucoup d’élèves et d’étudiants ressentent, enfin, la nécessité de se mettre très sérieusement au travail.
Pourquoi ont-ils attendu ? Pourquoi n’ont-ils pas appris en temps voulu ?
Questions de rythme, de mesure. Mystères des agendas personnels. Les perspectives temporelles des adolescents diffèrent des calendriers officiels.
Le déroulement programmé de l’année rassure les disciplinés. Anxieux, laborieux, ambitieux s’accommodent des cadres. Les autres, indisciplinés, résistent. Rêveurs, curieux, lents se laissent distraire. Confiant au lendemain les devoirs du jour, ils tentent d’ignorer la pendule commune.
Soudain, le printemps réveille, agrège, recrée de l’homogénéité.
Au troisième trimestre, le temps semble se rétrécir, se condenser. L’horizon se rapproche. La distribution des sanctions et récompenses est imminente. Un même objectif pour tous : passer, être admis.
Pour gagner la sortie, les ressorts, les ressources s’activent. Les révisions vont bon train. Il s’agit de faire pour éviter d’être défait.
Monique Ronzeau
7 mai 2010
« Le 3ème trimestre sera déterminant ». Les professeurs et les chefs d’établissements usent souvent de cette appréciation. Sonnette d’alarme. Rappel du calendrier, du temps qui reste.
Tout est encore possible (passage dans la classe supérieure, réussite à l’examen) à condition de réaliser que l’avenir se rapproche.
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