dimanche 9 mai 2010

Ficelle II : Le monde est tel que je vous le dit

Présentation

Je relève cette petite phrase de Howard S. Becker à la fin d’un de ses chapitres, et j’en propose d’en faire un thème plus général de réflexion.

« Tout ça pour dire qu’un « problème bien défini » est en fait un problème pour lequel nous avons déjà exclu d’envisager toute une série de processus potentiellement très intéressants. » p. 54

Cette phrase commente l’attitude d’autres sociologues. Mais je pense que l’on peut également la détourner. Et considérer que lors de la formulation d’une demande, il y a une proposition de bonne formulation d’un problème par le/les demandeur(s). C’est à la fois le territoire du problème, les acteurs concernés et leur responsabilité, les limites du changement envisageable, etc. Le temps de cette négociation consiste donc à repérer ces opérations de « délimitation » comme étant des efforts pour contenir le changement demandé. Une hypothèse de base qu’il faut sans doute avoir d’une manière générale, c’est que toute demande de changement reste ambiguë. Il s’agit de changer sans changer.

Il faut donc se méfier des « présentations spontanées » de phénomènes évidemment normaux.

Bernard Desclauxle 18 février 2010

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire