dimanche 9 mai 2010

Un nouveau rapport d'une députée UMP

Mme Françoise Guégot Députée de la Seine-Maritime Rapport réalisé avec le concours de M. Benjamin Joly Membre de l’inspection générale des affaires sociales

L'orientation professionnelle tout au long de la vie

http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/fichiers_joints/Rapport_Developpement_de_lorientation_professionnellle_tout_au_long_de_la_vie.pdf

C'est un rapport sans doute très important par la précision des propositions. Il y a également une longue discussion sur le problème européen lié au service publique et aux organisations concurrentielles.

Je ne fais pour le moment que quelques citations

Un public ou un marché ?

« On aboutit donc à une estimation du public potentiel, tous âges et tous statuts confondus, entre 6,8 et près de 9 millions de personnes. Bien évidemment, ce chiffre n’est qu’hypothétique et mériterait de plus amples recherches. Il ne peut d’ailleurs en tout état de cause que représenter la population cible d’un service public de l'orientation plus visible et mieux connu, lorsqu’il aura atteint sa vitesse de croisière. Mais quoi qu’il en soit, pour parcellaires qu’ils sont, les différents chiffres concernant les bénéficiaires d’actions d’orientation au sein des différents réseaux sont très loin d’atteindre de telles proportions, en particulier en ce qui concerne les adultes. Cet écart important entre le public potentiel d’actions d’orientation et celui qui fait l’objet d’une prise en charge réelle par les réseaux est bien le signe que ces derniers ne touchent qu’une fraction modeste de la population. p. 24

Méconnaissance mutuelle des réseaux

« La première chose à faire pour que les différents réseaux travaillent ensemble serait qu’ils sachent ce que chacun fait », a indiqué l’un des interlocuteurs de la mission. Ce constat était d’ailleurs largement partagé. Il résulte d’abord de cultures professionnelles largement différentes (cf. supra 1.3.1.1.). C’est bien sûr aussi la conséquence de la faible coordination des réseaux entre eux : contrairement par exemple à ce qui se fait dans le champ de l’emploi ou de la formation professionnelle, il n’existe pas d’après les textes d’obligation de faire fonctionner une instance régionale de concertation et d’échanges des orienteurs. p. 24

Evaluer les services, oui, mais comment ?

L'évaluation de l’orientation est certes complexe à mettre en place… La difficulté tient au choix des critères : taux d’insertion « sociale » – avec les difficultés intrinsèques propres à la mesure de cette insertion -, taux de réussite aux diplômes et formations, taux d’insertion dans l’emploi – avec les problèmes que pose la définition de la stabilité de l’emploi -, cohérence du résultat des actions d’orientation avec les conseils et la démarche proposée, cohérence entre les souhaits des orientés et les orientations préconisées et effet de cette cohérence sur le parcours et son efficacité en termes d’emploi ou de formation etc… p. 25

Quelques pistes

Renforcer l’éducation à l’orientation en rapprochant davantage ses acteurs du monde du travail
Créer les conditions pour que le rapprochement entre l’Ecole et le monde du travail soit aussi porté par les entreprises et leurs salariés
C’est pour cette raison que la loi a défini trois niveaux de service public : d’abord l’information et ensuite le conseil personnalisé, qui seront assurés par le service public de l’orientation, enfin, l’accompagnement individuel, qui restera de la compétence des réseaux et intervenants aujourd’hui en place – qu’il s’agisse ou non de services publics. p. 51
Un site ou une coordination de sites
Une plateforme de réponses téléphoniques
La question de savoir si c’est un réseau dans son ensemble qui est labellisé ou si cette procédure est faite site par site devra être tranchée. Il est vrai que les deux réseaux dont la mission de service public comporte déjà une mission d’orientation (les CIO et les sites de Pôle Emploi) auraient vocation à être « labellisés » dans leur ensemble. Toutefois, étant donné le degré d’exigence fixé par la loi, mais aussi le bouleversement que représenterait nécessairement pour ces deux réseaux le passage à des prestations tous publics, l’option d’une labellisation site par site semble plus réaliste ; elle semble en outre mieux à même d’être attractive pour les autres réseaux, qui pourront ainsi désigner les sites qu’ils considèrent comme les plus en avance ; p. 64
S’appuyer sur Pôle Emploi et sur les CIO pour mettre en place les premiers sites du service public de l'orientation p. 68
Conclusion pp. 75-76
Synthèse pp. 77- 81

Bernard Desclaux, publication originale le 20 janvier 2010

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire