Remarque préalable
L’argument sur la notion de réseau de proximité est malheureusement à relativiser de par la réalité du maillage actuel des CIO, notamment hors des grandes zones urbaines. Les décisions des Conseil généraux de se défausser des CIO « départementaux » risque de remettre en cause encore plus ce maillage. Rappelons que le décret de création du CIO imposait à l’état une étatisation de tous les CIO dans un délai de cinq ans.
Il n’empêche que nous chercherons ici à formuler des arguments de principe.
1/ Le CIO est un service administratif extérieur aux établissements scolaires. Les COP y sont nommés. Tout en travaillant dans l’établissement sous l’autorité du chef d’établissement et dans le cadre du projet d’établissement, il reste indépendant de lui, et son service est défini par le Directeur de CIO.
2/ A la différence du COSP (59-70), le CIO est un espace ouvert au public. C’est une situation très particulière et rare dans le cadre de l’éducation nationale. Ceci suppose notamment qu’un personnel technique (COP) devrait être présent et accessible sur tout le temps d’ouverture au public.
3/ C’est un service ouvert à tout public. Bien sûr, le CIO est fréquenté par les jeunes scolaires (du public et du privé) et leurs parents, aujourd’hui par les étudiants, mais également de plus en plus par les jeunes adultes en recherche d’insertion ou de formation, et par les adultes en recherche d’une reconversion. D’une certaine manière, le CIO est impliqué de fait et depuis longtemps dans l’orientation tout-au-long de la vie.
4/ Les modalités de conseil et d’information sont déjà très diversifiées :
• La réception physique bien sûr des demandeurs sous différentes formes ;
• Les réponses téléphoniques, aux courriers et aux mel sont courantes ;
• Les auto-documentations papiers sont de plus en plus supplantées par la consultation accompagnée des ressources sur le net ;
• Certains CIO développent des ressources électroniques locales accessibles par le public.
5/ Dans le cadre d’un travail prioritaire auprès des public à besoin particulier, il est sans doute nécessaire de disposer d’un espace neutre, hors de l’établissement scolaire.
6/ Le CIO est observatoire du bassin. Etant extérieur et non-dépendant des établissements, il est à même de produire des données et des études sur le fonctionnement notamment de l’orientation au niveau du bassin.
7/ Enfin les nouvelles missions des COP vis-à-vis des établissements vont demander le développement de nouvelles compétences professionnelles chez les COP (conseil technique, ingénierie, formation). Cela nécessite un travail d’équipe, un travail collectif, hors de l’établissement, aussi bien pour exercer que pour développer ces compétences. Voir un billet précédent : Pilotage et conseil technique dans l’établissement scolaire : des compétences collectives et pas seulement individuelles
http://desclaux.blogspot.com/2010/05/pilotage-et-conseil-technique-dans.html
Bernard Desclaux